Quelques questions, chiffres, dates et infos pour bien appréhender ce contexte technique qui pousse inéluctablement les retardataires vers la fibre optique et la Voix sur IP.
Il démarre juste. Il y a bien déjà eu des tests de fermeture du réseau cuivre ces dernières années dans quelques communes sélectionnées [1 en 2021 : Lévis-Saint-Nom (Yvelines – 78) | 6 en 2023 : Voisins-le-Bretonneux (Yvelines - 78), Provin (Nord - 59) et 4 communes des Ardennes (08) : Issancourt-et-Rumel, Vrigne-aux-Bois, Vivier-au-court et Gernelle].
Mais en ce début d’année 2025, c’est bien la phase d’industrialisation qui a démarré. La première vague ne concerne que 162 nouvelles communes ce qui est peut-être marginal à l’échelle de la France, mais cela va ensuite s’accélérer d’année en année jusqu’en 2030. On connait ainsi, pour le moment, la liste des communes concernées jusqu’en octobre 2028. Cela représente :
Fin 2028, ce sont donc plus de 10 000 communes qui auront basculé en 100% fibre optique, soit environ 29% du territoire.
On rappelle que l’objectif pour migrer 100% des 34 935 communes de France, c’est 2030. Cela va sans doute prendre un peu de retard, mais il ne restera que 2 ans pour démanteler le cuivre dans les deux tiers restant du territoire (environ 25 000 communes). On sera alors dans une vraie phase d’industrialisation du processus. Il est donc plus que temps d’abandonner l’ADSL et les autres technologies basées sur le réseau cuivre (SDSL, VDSL…) pour adopter la fibre optique… lorsque c’est possible, bien sûr ! Et oui, parce que le déploiement de la fibre sur l’ensemble du territoire n’est pas terminé. Il avance en parallèle du démantèlement du cuivre.
Conclusion, le démantèlement démarre juste mais ça va aller très vite ! Dans 5 ans, on n’entendra plus parler d’ADSL ni de RNIS ni d’analogique.
Vous avez un doute ? Demandez-nous d’étudier votre éligibilité.
Pas forcément. Cette année, les 162 communes concernées sont effectivement plutôt de petites communes rurales.
Ce sera encore le cas l’année prochaine, en 2026, même si ça se rapproche des zones urbaines voire les touche directement. Exemples : le 6ème arrondissement de Lyon, Villeneuve d’Ascq ou Ajaccio.
Le rapprochement des villes se poursuit en 2027 et atteint Brest, Rennes, Bourg en Bresse et le 3ème arrondissement de Lyon par exemple.
En 2028, on ajoutera des villes comme Bordeaux, Caen, Metz et même Paris (arrondissements 1, 2, 3, 4, 12 et 17)
Une chose est sûre, c’est que fin 2028, la plupart des zones péri-urbaines des grandes villes n’auront plus de réseau cuivre, ces zones dans lesquelles un grand nombre d’entreprises sont installées. Un certain nombre n’a sans doute pas encore opéré sa migration vers la fibre et la voix sur IP…
En effet, entre la fin des années 2010 et le début des années 2020, on ne parlait que de la fin du RTC donc l’arrêt avait été annoncé en 2016. Il faut savoir que le RTC (Réseau Téléphonique Commuté) est une technologie liée au téléphone (on parle de ligne analogique, Numeris ou RNIS) et qu’elle utilise le réseau cuivre pour transiter entre les abonnés au service. Le RTC et le CUIVRE sont donc liés, le cuivre étant le support physique du RTC mais le réseau cuivre sert de support à d’autres technologies (xDSL) et son utilité perdurait donc, malgré l’arrêt du RTC. Mais lorsque Orange a annoncé un plan de démantèlement du réseau cuivre, début 2022, en parallèle du déploiement du réseau fibre optique (pour ne pas avoir deux réseaux à entretenir à terme), il n’était plus nécessaire de communiquer sur les 2 plans, le RTC d’un côté et le CUIVRE de l’autre. Orange a ainsi intégré le plan d’arrêt du RTC dans le plan de fermeture du réseau cuivre. Ce n’est donc pas parce qu’on ne parle plus de l’arrêt du RTC qu’il ne faut pas se dépêcher de migrer ses lignes RNIS vers de la téléphonie sur IP ! …et sur la base d’une connexion fibre, vous l’aurez bien compris.
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